Dans les amonts du Paybou

Vendredi 30 septembre 2017

(Anthony, Serge, Sandrine et Patrick)
La semaine dernière, notre sortie prévue à l'Aoulhet avait été annulée pour cause d'état grippal... Sandrine était donc montée seule pour récupérer le matériel et pour équiper le BH 2 (gouffre du Bat de Hau). Ce qu'elle en avait vu au fond de ce dernier, méritait que nous y retournions pour tenter une désobstruction. La montée au refuge est assez rapide et nous emboîtons le pas à 3 jeunes alpagistes venus voir leurs bêtes. A la cabane,nous continuons vers le gouffre BH2 qui aspire toujours autant. La corde mise en place par Sandrine nous fait gagner du temps et nous nous retrouvons tous au bas, moins de 2 h après avoir quitté la voiture. 


 Le boyau au fond du BH 2 (A droite, le côté
est constitué de blocs soudés par l'argile).


Le chantier n'est pas très évident car il se situe sous une colossale trémie. Un boyau entre la paroi et les blocs a déjà fait l'objet de quelques travaux et c'est là que disparaît le courant d'air. Nous creusons assez facilement le sol composé de terre et de petits blocs mais il nous faut aussi agrandir les côtés du conduit qui, à droite, sont plutôt instables. Nous y passons 2 à 3 h pour finalement abandonner devant des blocs branlants, déstabilisés par nos travaux. De toute façon, la suite nous semble assez peu engageante.

Le P.45 d'entrée, étroit au début, il atteint 5 m de circonférence à -45 m.

Il nous reste alors suffisamment de temps pour aller au gouffre de la Tranchée. L'entrée est complètement effondrée et colmatée par de la terre. Anthony est dubitatif... Avant toute chose, nous devons dégager un gros bloc rectangulaire qui empêche tout travaux. Une fois celui-ci "évaporé", Serge se met à creuser la terre et retombe sur le pied de biche que nous pensions perdu. En continuant de creuser, il effleure un caillou qui sonne bizarrement et cette fois, c'est une bouteille de vin rouge qu'il exhume du remblai. La bouteille est pleine, vieillie à l'argile de St Pée, encore un petit témoignage du passage de Jean-Claude...

 Le P.45 du BH2
Nous poursuivons la désobstruction (ndlr : sans avoir touché à la bouteille : "jamais pendant le boulot, hips !") et rapidement nous ré-ouvrons l'orifice que nous avions vu lors de notre précédente visite. C'est petit, mais un grondement du au courant d'air nous redonne du courage. A la fin de l'après-midi notre dernière batterie est vide et cela ne passe toujours pas. Nous plions bagage, remettons la bouteille dans son frigo et redescendons dans la vallée par le sentier des Briolles. Juste avant de partir, nous rencontrons Marc, un ancien spéléo des Cigognes qui, au vu du trou, serait bien tenté de reprendre du service. Nous l'invitons bien sûr à le faire en prenant ses coordonnées...

 La tranchée du gouffre éponyme
c.r. Patrick

Commentaires

  1. Quel est le nom du cru de la bouteille ?
    Il me semblait en avoir laissé une...
    Mais nous savons aussi que Jean Claude est capable de tout...
    Elle sera à boire quand on passera la zone rétrécie... Ou je vous en remonterait une autre pour comparer !

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    1. Moi... du vin..!. jamais.
      Ce contenant (et son contenu) doit être à toi le Dol's !!!

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  2. L'étiquette est illisible et il faudra faire une dégustation à l'aveugle entre spécialistes. A la forme de la bouteille, c'est plutôt du Bourgogne, et Jean Claude ne jure que par les breuvages du Sud ouest. Donc Alain, il s'agit probablement d'une de tes contributions à la spéléologie locale.
    Sandrine

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