Dans les pentes du Bat de Hau et du pic de Mesplé

Vendredi 7 et samedi 8 avril 2017 :
Météo France annonce un week-end estival, c'est donc l'occasion d'aller du côté de l'Aoulhet pour aller voir deux trous découverts par Jean-Claude. Avec Sandrine, nous montons le vendredi après-midi en vue de dormir au refuge. Pour changer nous prenons le sentier qui longe la Génie Braque avant de gagner les pelouses du Bat de Hau. De là, nous laissons nos sacs pour chercher le Souffleur de Bat de Hau (TO 29) qui se situe une centaine de mètres au-dessus du sentier. En vain... Le pointage, ancien, semble erroné aussi nous continuons vers le premier gouffre indiqué par Jean-Claude (Gouffre de Mesplè - AU 36). Comme il est à côté du sentier et pointé au GPS, nous le trouvons sans difficulté. L'entrée en diaclase est recouverte par un énorme bloc. Mais sur le côté nous parvenons à dégager un passage largement pénétrable. Cela gagnera du temps pour le lendemain...
Nous arrivons au refuge vers 18 h 00 et découvrons la spectaculaire rénovation (reconstruction) de la cabane qui a des allures d'hôtel 4 étoiles... Petites grillades sur le feu de bois, la vie est belle...

 La cabane de l'Aoulhet, toute neuve...

.. financée par les fonds Européens. C'est toujours bon à rappeler dans ces périodes
où certains prônent un peu trop facilement le repli sur soi.

Le samedi, en attendant l'arrivée du reste du groupe, nous prospectons le flanc du soum des Brioles en contrebas du sentier. Nous retrouvons le gouffre du Bat de Hau qui aspire très fort (en lien probable avec le Paybou), puis le second trou indiqué par Jean Claude (Gouffre de la Tranchée ; BH 11). Il aspire très nettement également.
Le reste de l'équipe arrive vers 10 h 15 (Jean-Claude, Noé et Serge). Jean-Luc (et Iko) ainsi qu'Alain nous rejoindront plus tard. Nous descendons à 4 dans le gouffre qui est constitué de petits puits (P.10, P.7, P.8). 

 Le P.8 à -25 m 

Les derniers sont bien humides et au point bas (-27 m) un petit ruisselet se jette dans un puits de 6/7 m barré par une étroiture à agrandir. Le chantier n'est pas très évident car la roche, peu homogène, a tendance à bourrer et en même temps cela épuise prématurément nos batteries. Au bout de 2 h ça passe et c'est Noé qui ouvre la voie. Malheureusement, 7 m plus bas, le ruisseau grossi par un affluent, disparaît de nouveau dans une diaclase impénétrable. Pourtant, 2 m plus loin on devine un élargissement. L'absence de courant d'air fera pencher la balance du côté d'une retraite stratégique. Dommage, ça partait bien...
Noé dans l'étroiture au sommet du dernier puits (-27 m)

Comme il nous reste du temps et des batteries, nous nous déplaçons vers le second trou (BH 12). Celui-ci s'ouvre dans une pente très raide et il n'y a pas trop de place pour poser les sacs aussi nous nous disséminons  pour trouver chacun un vague replat afin d'éviter que nos affaires roulent 200 m plus bas. Les travaux sont menés à un rythme d'enfer mais comme nous sommes nombreux il faut un peu jouer des coudes pour avoir accès aux outils. En fin d'après midi, nous avons ouvert un petit cratère mais cela reste étroit et il faudra au moins une seconde séance pour passer. 

Intense activité au BH12 : 2 travailleurs, 5 chefs de chantier
et un chien mangeur de cailloux pour la surveillance du site.

Pour redescendre, nous piquons droit dans la pente pour rejoindre le Paybou puis le sentier de la Génie. Encore une bonne bambée.
Patrick

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