Sous Terre à Soustère



Samedi 16 avril, Jean Claude, Serge, Étienne, Joël, Anthony et Alain M.

Depuis quelques temps nous portons notre attention sur cette zone Ouest du massif de Saint Pé. Quelques départs ont été découverts mais nous pensons qu'il y a certainement mieux à trouver. Le seul hic c'est certainement les difficultés de progression dans des zones boisées de buis et raides à faire pâlir toutes les chèvres de St Pé.
Qu'à cela ne tienne, Jean Claude prospecte et trouve.
Des petits départs c'est vrai mais tant que ce n'est pas vu à (et au) fond, les cavités ne sont pas déclarées terminées.
Et dans la semaine il a vu 2 ou 3 départs dont un qui semble prometteur. C'est décidé, on y va.
Le temps est beau sauf que la météo annonce de la pluie pour l'après-midi. On verra bien.
Montée directe par un "sentier" certainement marqué par des sangliers même si des taches rouges sur les buis atteste du passage de l'homme, plus haut on verra que ce sont les chasseurs.
Il y a peu de dénivelé à prendre mais comme il faut contourner, longer, monter et descendre sur des pentes dépassant les 30 ou 40 °, cela nous parait long, avec toujours un pied plus bas que l'autre. Les chevilles sont sollicitées au maximum.
Enfin, nous arrivons, après une petite descente scabreuse en nous tenant aux buis, à la première cavité.
Chacun s'équipe, il semble que le travail d'agrandissement ne sera pas important.
Un gros bloc est cassé rapidement et livre un accès sur une petite conduite déclive d'une dizaine de mètres. Étienne et Antho y descendent rapidement. Un rétrécissement de terre et blocs barre le passage et ils s'attellent à une désob en bonne et due forme.
 
Ce ne sera pas long.
Pendant ce temps, Serge part prospecter, Jean Claude me montre un autre départ et Joël rejoint nos 2 taupes avec sa pelle américaine.
L'autre départ n'est hélas qu'un décollement dans une paroi bien dense et ne permet pas d'envisager de suite.
Nous remontons à la première cavité pour constater que tout le monde a disparu.
Jean Claude descend pendant que je m'équipe.
J'entends des voix dans la cavité, on me presse de venir, derrière l'ex rétrécissement c'est grand, c'est beau.
Je m'exécute rapidement et les rejoint.
Effectivement la cavité est belle, de plus en plus vaste. Après le premier passage, la galerie continue sur une vingtaine de mètres de plus en plus grande et donne accès à une jolie salle. Une coulée stalagmitique remonte sur plus de 25 mètres, le plafond est très haut.
La salle se remonte à travers les blocs et nous découvrons une autre galerie aval, très concrétionnée. Nous la suivons sur une vingtaine de mètres mais elle se pince sur un remplissage d'argile.
Nous tentons de creuser cette argile mais le chantier sera important et bien gras.
Pendant ce temps Serge est de retour et nous a rejoints.
Une suite possible est entrevue en escalade. Avec Antho ils récupère le matériel nécessaire, resté en surface.
L'escalade est réalisée avec un maximum de sécurité mais la suite n'existe que dans notre esprit.Cliquez ici.
Il faut déséquiper. Nous fouillons méticuleusement tous les recoins, sans pour autant trouver d'autres continuation. 
Nous levons la topo (85 mètres de développement) et ressortons, contents.
Tient il est déjà 14 heures, Joël tu n'as pas encore mangé...
Pour la suite de la journée, Serge qui était parti en prospection nous a trouvé un joli porche encombré de blocs. Il est 150 mètres plus haut mais nous nous y rendons. Les premiers travaux sont entrepris mais c'est la pluie et un gros coup de vent qui nous pousseront à battre en retraite.

Une nouvelle fois, Saint Pé ce n'est pas terminé.
Alain M



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