Le CB 109, suite...

Jeudi 7 février
Il a plu toute la nuit, et ce matin le plafond est bas tout comme la neige qui est descendue vers 500 m d'altitude. Au téléphone, Alain n'est pas très chaud pour faire des kilomètres de voiture et risquer d'avoir un retour difficile sous la neige. Comme c'est lui qui avait trouvé le trou, nous envisageons alors de faire autre chose, mais il nous pousse à retourner au CB 109 voir le fond du puits entrevu dimanche dernier. Petite hésitation, mais la curiosité l'emporte. Nous partons donc à deux (Sandrine et Patrick).
Le sentier est couvert d'une petite pellicule de neige, gelée en surface, mais dessous, le sol est gorgé d'eau. A l'entrée du gouffre, le courant d'air est toujours aussi net, mais en revanche, le trou est beaucoup plus humide. 

 Sur les 10 premiers mètres, le gabarit du P.60 reste assez modeste.

Nous entamons la descente du puits, Sandrine à l'équipement et moi derrière pour tenter de faire quelques photos. Peine perdue, il y a beaucoup trop de brume et d'humidité pour sortir un cliché digne de ce nom. Nous changeons la corde trop courte et mettons une 40 m qui arrive juste en bas. Au total, depuis l'étroiture désobstruée, le puits dégringole d'un peu plus de 60 m. 
Au bas du puits, l'éboulis descend jusqu'à un passage impénétrable, mais juste au-dessus, de belles banquettes nous amènent au bord d'un petit ressaut de 2 m suivi d'un puits plus étroit et qui, à première vue, ne semble pas très prometteur (P.5). Mais ce n'est qu'une impression, car derrière un resserrement ponctuel, nous descendons un nouveau petit puits de 3 m. 

 Au bas du P.60, il faut remonter sur 
ces belles banquettes pour accéder à la suite.

Le sommet du P.5

 Au bas, de grosses coulées stalagmitiques tapissent les parois et bouchent presque complètement la suite qui prend la forme d'une diaclase étroite et lisse (-80 m). Tout cela sent le roussi, mais un cailloux lancé dans le trou ricoche assez loin, dans un volume qui semble plus gros. La corde va encore nous faire défaut... Sans grande illusion, je m'y jette. Le passage étroit est très ponctuel et ne pose vraiment pas de problème. Trois mètres plus bas cela s'agrandit franchement, mais je vois déjà le nœud de la corde se balancer dans le vide. Il nous manque bien encore une quinzaine de mètres pour toucher ce qui semble être le fond du puits. Celui-ci doit bien faire 25 à 30 m. Bon, ça continue, on ne va pas se plaindre, même si l'absence de courant d'air nous inquiète un peu.
Nous remontons tranquillement en améliorant certains passages et en dressant la topographie. Affaire à suivre...



C.R. Patrick

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