Betapagaye, "the end"

Mercredi 20 juin 2012
Il fallait en avoir le cœur net. Nous étions restés sur notre faim lors de la précédente virée au Bétapagaye. En effet, malgré une bonne série de désobstructions, le puits terminal ne semblait pas avoir de prolongement digne de ce nom et il nous restait à voir de belles lucarnes dans le puits Zabelle. Nous y retournons à deux (Sandrine et Patrick) avec perfo et matériel d'escalade. Il fait une chaleur moite et une brume rafraichissante s'échappe de l'entrée et s'écoule dans le vallon. Au puits Zabelle, nous équipons une vire pour rejoindre la lucarne inférieure, la plus grosse. En 4 goujons nous parvenons à l'atteindre. Malheureusement, elle communique au travers d'un éboulis, avec le puits suivant. Au dessus, une cheminée rejoint la lucarne située plus haut. 
Du coup, nous décidons de retourner au fond pour vérifier qu'il n'y a pas d'air. C'est effectivement le cas et à -120 m, le boyau terminal  ne mérite pas la moindre désob. Il faut laisser tomber et le mieux est de déséquiper car les objectifs ailleurs, ne manquent pas...


 Nous ne voulons avoir aucun doute sur d'éventuels prolongements aussi, au sommet du puits Zabelle, nous attaquons l'escalade de la grosse lucarne qui domine le boyau d'accès. Le premier ressaut est négocié en libre sur de grosses lames acérées. Au dessus, on distingue nettement l'arrivée d'un méandre amont mais aussi, un départ, dans le prolongement, qui semble se poursuivre vers un aval, dans le pendage. Pas de doute, il faut aller voir. L'escalade reprend, sur un calcaire franc et abrasif. Dix mètres plus haut, nous parvenons dans le méandre. Malheureusement, il y a bien un aval, mais celui-ci redonne dans le puits Zabelle par un conduit très étroit. Cette-fois-ci, nous avons bien l'impression d'avoir tout vu. Nous bouclons la topo et terminons le déséquipement avec des sacs bien plombés. C'en est fini de Betapagaye !

CR. Patrick

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