Les Puts de Boucherine

Jeudi 24 mars 2011 :
Une fois de plus, Jean Claude a fait le plein d'objectifs et le programme s'annonce chargé. Nous sommes 3 (Jean-Claude, Sandrine et Patrick) et du coup, nous faisons l'impasse sur le perfo. En chemin, nous recherchons la petite grotte BE 129 et une fissure sondée sur 20 m par le GRAS en 1991. Nous trouvons 2 petites grottes pouvant correspondre à celle que nous recherchions et un petit puits de 7 à 8 m dont l'orifice est à élargir (pas de courant d'air). Ces cavités seront à revoir, car pour l'heure, Jean Claude tient à nous montrer ses deux dernières trouvailles.
La première est le Puts de Boucherine n°1. L'entrée est plutôt avenante et pour une fois nous n'aurons même pas à utiliser la masse et le burin, puisqu'un joli puits de taille humaine s'ouvre à quelques mètres de l'entrée. L'équipement est vite installé sur des amarrages naturels et Jean Claude et Patrick se précipitent dans l'abîme insondable. Vingt et un mètres plus bas c'est déjà la fin : bouchon d'argile et quelques "nonos" dont un assez costaud pour nous inciter à l'ausculter à la lumière du jour.
Le sommet du P.21


"LE PUITS"


"L'EXPLORATEUR"


"LE NONOS"



"LA TOPO"

Nous nous rabattons sur le deuxième gouffre : Boucherine 2.
L'entrée est un peu plus petite et l'usage de la barre à mine, de la masse et du burin s'impose. Mais l'obstacle ne résiste pas bien longtemps et en moins d'une demi-heure l'orifice est un vrai boulevard. Patrick descend le premier. A -8 m, il faut à nouveau désobstruer un passage dans la terre et la calcite. Jean-Claude le rejoint avec le matériel et en dix minutes ça passe. Bon ce n'est pas un boulevard, mais ça passe... Derrière Patrick descend une série de petits ressauts jusqu'au sommet d'un nouveau puits barré par un bloc qui ne résiste pas très longtemps. Nouveau ressaut de 4 m et arrêt en bout de corde au sommet d'un puits méandriforme sondé à 16 m. Sans corde c'est presque jouable, mais la raison l'emporte. Ce n'est pas très gros mais ça continue...La journée n'est pas terminée et nous décidons de changer de secteur pour aller voir la fissure du diable et son voisin, le BE 221. Au passage, nous croisons une petite perte (perte des Chasseurs) au fond de laquelle, un orifice étroit donne sur un puits estimé à 3 ou 4 mètres (pas d'air, à désobstruer).
La fissure du Diable est située 100 m plus haut, non loin de la ligne à haute tension. Le trou est spité et Patrick est désigné d'office pour aller faire petit un tour en "enfer". Il faut dire que l'ensemble de la cavité se résume à une grande fissure étroite et dans laquelle il faut parfois chercher son passage pour éviter de s'écraser les côtelettes. A -30 m ça se gâte sérieusement. La suite n'est vraiment pas engageante et la fissure semble se poursuivre ainsi sur plusieurs dizaines de mètres. Il y a de l'air, mais engager des travaux serait bien hasardeux...


Le diable du bois de Bénac...

Le BE 221 est à la même altitude et nous ne peinons pas à le retrouver. Par contre, rien ne correspond aux indications de la base de donnée et Patrick arrive en bout de corde vers -25 m au sommet d'un petit puits de 4 m. Il y a de bonnes prises et ça passe sans difficulté mais 10 m plus loin il parvient au sommet d'un puits d'une quinzaine de mètres difficilement négociable sans un bout de ficelle. Visiblement ce n'est pas le bon trou...
Au risque de ne pas respecter les horaires syndicaux nous décidons de redescendre dans la vallée. Petit coup d'œil sur le trou du croisement et celui du Merisier. Le premier est un creux de 2 m de profondeur prolongé par un boyau impénétrable et sans air. Le second est un puits de 6 m environ mais impénétrable sur quasiment toute sa hauteur...

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